Je suis en stage à Rochefort pour 15 jours, alors autant lier l'utile à l'agréable. Je pars donc de Montluçon, le dimanche 1er juillet de bonne heure de façon à pouvoir rouler l'après-midi dans les environs de Rochefort. J'ai de la chance, il fait beau. Donc après avoir monté mes affaires dans ma chambre, je prends le vélo et direction Brouage, BPF le plus près de Rochefort.
Pour rejoindre Brouage, ce n'est pas simple car il y a de la circulation et il faut traverser la Charente. Pour cela, il n'y a qu'un pont, le viaduc de Rochefort, mais heureusement une piste cyclable existe tout du long.
La Charente vue du haut du viaduc.
Les marais.
J'arrive au Port des Barques, la mer et l'Île Madame au fond.
Une branche d'arbre étant à bonne hauteur, j'ai pu poser mon appareil et me prendre en photo.
Puis direction les marais et Brouage.
Les marais et la place forte de Brouage ont été admis dans le Réseau des grands sites de France en 1989. La commune appartient également depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang...).
Lieu unique de par son environnement naturel et architectural, la citadelle de Brouage a aussi un riche passé historique. C'est un ancien port de commerce du sel, puis port de guerre catholique voulu par le cardinal de Richelieu pour concurrencer la place forte huguenote de La Rochelle. Brouage est également considérée comme étant la commune de naissance du géographe Samuel de Champlain qui a participé à la fondation et à la colonisation de la Nouvelle-France, et qui est le fondateur de la ville de Québec au Canada
Hiers-Brouage se situe en bordure de l’océan Atlantique à environ 35 kilomètres au sud de La Rochelle et à 120 kilomètres au nord de Bordeaux. Cette commune du nord de la Saintonge n’est qu’à 6 km de Marennes et 11 km de Rochefort. Port de guerre au bord de l’océan Atlantique au Moyen Âge, la commune est aujourd’hui à l’intérieur des terres, entourée de marais. Hiers, le bourg ancien, et Brouage, la citadelle créée au XVIe siècle, ont eu une destinée historique liée depuis le début mais les deux communes ont fusionné le 21 mars 1825.
Après une petite visite, je repars en direction de Beaugeay.
Et toujours des marais.
Petite route toute plate. Un peu monotone à la fin.
Puis je me dirige sur Rochefort m'apprêtant à reprendre le viaduc avec la circulation. Mais à un moment, étant un peu perdue, je demande mon chemin à une dame qui me dit que je ne suis pas obligée de rentrer par le viaduc car il existe un pont transbordeur pour les cyclistes et les piétons afin de traverser la Charente en toute tranquilité.
Et en effet, pour 1,5 euros, je me suis retrouvée de l'autre côté. Mais ce pont n'est ouvert que jusqu'à 19 H 15.
Le pont transbordeur de Rochefort ou Pont à transbordeur de Martrou, est l’œuvre de l’ingénieur, constructeur Ferdinand Arnodin. Il a été inauguré le 29 juillet 1900.
Le pont transbordeur est un ouvrage d'art permettant de relier les deux rives de la Charente, entre les villes de Rochefort et d'Échillais, sans gêner la navigation. C'est l'un des derniers ponts transbordeurs existants en France.
Ce pont est fondé sur 8 piles en maçonnerie, d'une profondeur de 19,5 mètres sur la rive Nord (Rochefort) et 8,5 mètres sur la rive Sud (Échillais), sur lesquelles reposent 4 pylônes métalliques hauts de 66,25 mètres qui sont situés 2 × 2 de part et d'autre de la Charente. Un tablier de 175,50 mètres de long, culminant à 50 mètres au-dessus des plus hautes eaux où circule le chariot, relie ces 4 pylônes entre eux. L'espace entre les piles est de 129 mètres et l'espace de quai à quai de 150 mètres.
Une nacelle au niveau de la route et permet aux usagers de passer d'une rive à l'autre. Elle est suspendue à ce tablier par des câbles croisés et se déplace le long des rails du tablier sur 24 paires de galets au moyen d'un câble qui s'enroule et se déroule sur un treuil à tambour fixé au sol dans la machinerie qui se trouve dans la culée du pont côté Rochefort. L'énergie du treuil est fournie par deux génératrices entraînées par un moteur électrique (à l'origine, un moteur à vapeur jusqu'en 1927)
Le pont est inauguré le 29 juillet 1900, après 27 mois de travaux. Il aura coûté 586 500 francs de l'époque, et est prévu pour transporter à chaque traversée, 9 voitures à cheval à 2 attelages et 50 piétons ou bien 200 piétons seuls. Sa capacité est de 14 tonnes. La traversée dure, hors temps d'embarquement et de débarquement, quatre minutes.
Le viaduc depuis le pont transbordeur.
Et voilà, ma balade est finie. J'aurais fait 60 km pour 196 m de dénivelé. C'est peu mais il y avait du vent, alors cela compense un peu le manque de pente.
Le lendemain, après les cours, je décidais de repartir faire ce tour mais dans l'autre sens. Le temps n'était pas aussi beau, mais bon, pas de pluie.
Les foins dans les marais.
La citadelle de Brouage au loin.
Et cette fois-ci, retour par le viaduc, car il est passé 19 H 15 et le pont transbordeur est fermé.
Vue depuis le viaduc.
Photo prise le surlendemain, lors d'une autre sortie vélo, en attendant le pont transbordeur.
Et voilà, ces sorties après les cours furent bien appréciées, car rester 8 heures sur une chaise, c'est dur dur.