Dernière journée dans le Cantal. Je décide donc d'aller au col de Prat de Bouc, au pied du Plomb du Cantal. Le ciel est un peu couvert ce matin, mais bon, cela devrait se dégager.
Je pars donc de nouveau en direction du Pont de Tréboul et de Pierrefort.
Les Gorges de la Truyère.
Les vaches Aubrac, elles sont belles avec leurs yeux en amande et en plus on dirait qu'elles sont maquillées.
Cette race fait partie de la branche fauve du rameau brun. Elle est la descendante d'une race venue d'Afrique du Nord et arrivée en Espagne puis dans le sud-ouest de la France avec la migration des Arabes au VII ème siècle.
Elle existe depuis très longtemps sur le plateau de l'Aubrac où elle s'est adaptée aux rudes conditions climatiques qui lui ont forgé une réputation de rusticité. On retrouve des traces d'un élevage plus organisé au XVIIe siècle : les moines bénédictins d'Aubrac commencèrent à mener une gestion rationnelle de leur troupeau. À la Révolution, les biens de clergé sont vendus. Après une période où chaque éleveur gère individuellement son troupeau, une réelle dynamique commune naît de la création de la Société d'agriculture de l'Aveyron en 1840.
Après 1945, les effectifs déclinent : le fromage est produit à partir de races plus productives (brune, holstein, ...), les burons sont abandonnés et la mécanisation remplace les attelages. Les effectifs tombent alors à 55 000 têtes, dont seulement 2 500 sont inscrites.
Le renouveau viendra dans les années 1960 à 80, avec la reconversion des vaches de laitières à allaitantes et production
de veaux. Le cheptel français actuel de race aubrac s’élève à environ 140 000 vaches mères, dont 35 000 vaches et 1 600 taureaux inscrits.
Par contre, lui, il n'est pas maquillé et autant vous dire que je ne mettrai pas longtemps pour prendre la photo même derrière les barbelés.
Après Pierrefort, je prends la direction de Cézens. Puis, je monte tranquillement au col de Prat de Bouc.
Au loin, le Plomb du Cantal.
Petite route tranquille et très agréable.
Quelques gouttes de pluie me feront prendre mon café à l'intérieur. Mais finalement, il ne s'agira que d'un gros nuage qui passait par là juste pour m'embêter.
Le Plomb du Cantal.
Puis, je redescends et je remonte au col de la Grifoul.
Quelles étendues et quel calme. C'est super.
Une petite dernière.
Et je redescends par la vallée de Brezons. Elle est superbe et d'un vert éclatant.
Et là, c'est la race fétiche de Veloblan. Les Salers.
Au temps des anciens Romains, on sait que Jupiter exigeait que les jeunes taureaux qu'on lui sacrifiait soient de robe rouge.
Présente depuis longtemps dans les Monts du Cantal, on ne sait pas encore si son origine est autochtone (elle serait issue de l'aurochs que nos ancêtres du sauveterrien représentaient sur les parois des grottes du Quercy) ou au contraire allochtone, venue avec des peuples germaniques, ou rapportée d'Espagne, tractant les chariots ibères. On retrouve aujourd'hui des souches similaires en Espagne et en Grande-Bretagne. Elle appartient au rameau rouge.
Sélectionnée à l'origine pour le travail, c'est une race de grand format, très charpentée, ce qui en fait une bonne mère, avec peu d'accidents de vêlage, y compris dans des conditions de vie rustiques.
C'est une race mixte, apte à la fois à produire du lait et de la viande de qualité. Grimpeuse infatigable, elle n'est pas sujette au vertige, ce qui lui permet de pâturer les solitudes pentues des Monts du Cantal.
Puis retour par Pierrefort. Il y a de belles propriétés.
Et un dernier petit tour par les gorges de la Truyère.
Et le pont de Tréboul.
Et en arrivant au gîte, le gardien m'attend.
Je vous présente Boby. Super mignon.
Et ainsi s'achèvent mes vacances dans le Cantal. Mais j'y retournerai l'année prochaine.
J'ai fait aujourd'hui 83 km pour 1621 m de dénivelé.