Afin de finir ma carte de BPF du Cantal, il me faut aller pointer à Saint Urcize. En étudiant mon parcours de près, je m'aperçois que je peux également pointer un BPF de la Lozère, Fournels. C'est super.
Je pars donc en direction de Chaudes Aigues.
Il ne fait pas chaud le matin de bonne heure, à peine 9°.
Brouillard sur les gorges de la Truyère.
Je me retrouverai vite dans le brouillard avec le bout des doigts gelés.
Le pont de Tréboul au loin mais je ne le traverserai pas car je bifurquerai à droite pour Chaudes Aigues.
Après une bonne côte, me voilà de nouveau au-dessus et le soleil est revenu pour me réchauffer.
Quel beau paysage.
Puis, j'arrive à Chaudes Aigues où je ne manque pas d'aller voir la source d'eau chaude du Par.
A Chaudes-Aigues, au creux de la vallée du Remontalou, l'eau jaillit des entrailles de la Terre.
La source du Par est incontestablement une curiosité naturelle exceptionnelle !
Les visiteurs, tour à tour, incrédules et méditatifs se risquent parfois à passer un doigt sous le jet brûlant. Autrefois elle était utilisée par les bouchers pour PARER (épiler) les cochons. Aujourd'hui quelques habitants du quartier l'utilisent pour leurs usages quotidiens. Elle servait aussi pour chauffer les maisons du quartier du Par. Désormais seules les maisons avec une source privée utilise ce moyen de chauffage.
Si les eaux de CHAUDES-AIGUES sont employées à divers usage, la principale utilisation reste le traitement des rhumatismes sous toutes ses formes : arthroses, sciatiques... Les vertus curatives des eaux ont fait de Chaudes-Aigues une station thermale réputée. Le traitement comprend : douche au jet ou en pluie, étuves, sudations, bains simples ou bouillonnants, piscine de rééducation, massages sous l'eau. La pèriode de cure s'étale du début Avril à la fin Décembre. Une cure dure en moyenne trois semaines. Depuis quelques années des séjours de Remise en Forme ont été créés.
Place de Chaudes Aigues.
Puis direction Fournels, en Lozère.
L'église.
Un petit arrêt casse croûte et c'est reparti pour Saint Urcize.
Et là, je suis en plein coeur de l'Aubrac, c'est superbe. Pas de circulation, de belles petites routes, bref, le paradis des cyclos.
Le Bès prend sa source dans la Lozère sur le plateau de l'Aubrac au Signal de Mailhebiau, et rejoint la Truyère dans le lac de la retenue du barrage de Grandval. Il se trouve à cheval entre la Lozère et le Cantal dont il est la frontière naturelle sur plusieurs kilomètres. C'est de loin la rivière la plus importante de l'Aubrac dont elle draine la majeure partie. En amont, la rivière coule sur le plateau de l'Aubrac, à une altitude élevée, dans une vallée peu encaissée.
Que c'est beau l'Aubrac.
L'Aubrac est étalé sur trois départements, qui se rencontrent à la Croix des Trois Evêques, élevée en 1238 par les moines d'Aubrac. Le Cantal n'a qu'une faible part, la région de Saint-Urcize. Aveyron et Lozère se partagent le gros morceau et la ligne de faîte des Monts d'Aubrac fait pratiquement leur frontière.
J'arrive à Saint Urcize.
Eglise d'un côté.
Et de l'autre.
L'église de saint Urcize date du XIIe siècle pour la partie la plus ancienne.
Le Rocher de la vierge est l'emplacement du donjon de l'ancien château. Le sommet offre une belle vue sur le village.
Ensuite direction Nasbinals.
Nasbinals est une petite ville de l'Aubrac située sur le plateau au pied du col d'Aubrac et à deux pas des lacs de l'Aubrac mais qui ne renie pas pour autant son attachement au Gévaudan.
L'église, typiquement dans le style du roman auvergnat, construite aux XIe et XIIe siècle, puis remaniée au XIVe, en basalte brun sous ses toits de schiste.
Ensuite, la route montera tout doucement jusqu'au col d'Aubrac où je rencontrerai un cycliste avec des sacoches qui fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle. C'est la route, car je croiserai beaucoup de randonneurs pédestres.
Le village d'Aubrac.
Le village d'Aubrac renferme les restes de l'ancienne Dômerie ou Hôpital d'Aubrac créé par le seigneur flamand Adalard en 1120, au retour d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Une fois installés dans l'abbaye, les moines reçurent en donation des seigneurs locaux de grandes étendues de terre qu'ils s'employèrent à défricher. C'est ainsi que les pâturages prirent progressivement le dessus sur la forêt. Le paysage actuel de l'Aubrac est donc pour une large part le résultat de l'action de ces moines « défricheurs ». village d'Aubrac est situé en bordure du plateau, mais il en est le ce vL
Le centre du village.
Puis, il est temps de redescendre sur Laguiole.
Pierre-Jean Calmels, forgeron à Laguiole, conçut le premier couteau de Laguiole en 1829, en s’inspirant de deux modèles, le capuchadou, couteau usuel des paysans de l’Aubrac et la navaja espagnole, rapportée de Catalogne par les travailleurs saisonniers.
L’acier le plus dur trempé dans l’eau la plus pure, celle de la source du village de Laguiole, un ressort pour plier la lame, un manche façonné dans la corne des bœufs de l’Aubrac et un couteau d’exception était né.
Puis retour à Lieutadès.
Ce fut une superbe sortie de 115 km pour 1735 m de dénivelé. Il faudra que je retourne dans cette superbe région.